Emilie Dequenne a été choisie pour gérer avec Jeremy Irons la présidence du Champs Elysées Film Festival 2015. L'actrice s'est confiée à Gala sur ce qu'elle pense de l'acteur anglais, son rôle de présidente et la notoriété dont elle jouit grâce au film « Rosetta », qui lui a permis de se faire connaître en 1999.
Emilie Dequenne se confie sur sa carrière : "Je me sens respectée, je n’ai jamais eu l’impression de devoir me battre"

C’est durant ce mois de juin qu’aura lieu la 4ème édition du Champs Elysées Film Festival. Pour cette année 2015, la présidence a été confiée à l’acteur Jeremy Irons et à Emilie Dequenne. Cette dernière a été interviewée par Gala.
Au cours de l’entretien l’actrice revient sur ce que représente ce binôme anglo-belge à ses yeux. « C’est assez beau cette co-présidence, avec une francophone et un anglophone: nous ne sommes ni Américains ni Français, et pourtant le Champs Elysées Film Festival unit les cinéma de ces deux nations-là. Et en ce qui concerne Jeremy Irons, j’aurais pu bien plus mal tomber, franchement ! C’est la grande classe, un acteur que j’adore, le charme et l’élégance de l’Angleterre », confie-t-elle.
"le cinéma belge est encore libre"
Durant l’interview la compatriote de Benoît Poelvoorde est revenue sur son rôle « honorifique » pour la présidence de l’événement. « Nous n’avons pas à juger des films en compétition. Le Prix du Champs-Elysées Film Festival est un prix du public. Nous ne sommes là que pour remettre les prix. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai accepté parce que je suis actuellement en tournage et je n’aurais pas pu voir tous les films. Malheureusement » a-t-elle expliqué à Gala.
En tant que belge, elle a tenu à défendre le cinéma de son pays. De nombreux acteurs belges sont aujourd’hui célèbres. Il a bien évidemment Cécile de France, mais aussi François Damiens, ou encore Jean-Claude Van Damme, aujourd’hui star mondiale. Au sujet du cinéma belge, Emile Dequenne déclare : « J’ai l’impression que le cinéma belge est encore libre, et il se démarque parce qu’il est plus rare. J’espère qu’il sera aussi florissant que le cinéma français. En France on n’a pas à rougir vu tout ce qui se produit. »
Un peu plus loin, le magazine lui rappelle qu’elle a davantage travaillé avec des réalisateurs français que belges. « Oui, mais les trois films qui ont marqué ma carrière sont réalisés par des Belges ! (‘’Rosetta’’ des frères Dardenne, ‘’A perdre la raison’’ de Joachim Lafosse et ‘’Pas son genre’’ de Lucas Belvaux). Après, si les Belges ne viennent pas me chercher je ne vais pas leur courir après ! Je suis plutôt patiente, je fais des choix assez différents. Donc ça ne me dérange pas d’attendre qu’on me propose un rôle fort », répond l'actrice de 33 ans.
"On m’a toujours prise au sérieux"
C’est à 17 ans qu’Emilie Dequenne se fait connaître, grâce à sa prestation dans « Rosetta ». Sorti en 1999, le film a permis à l’actrice de recevoir le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes. Elle a également été nominée pour le César du Meilleur espoir féminin en 2000. Elle confie à Gala être « fière » d’avoir joué dans « Rosetta ». Elle ajoute : « Je sens que même quinze ans plus tard, j’ai encore une sorte de label qualité, c’est bête mais c’est comme ça ! Je me sens respectée, je n’ai jamais eu l’impression de devoir me battre. On m’a toujours prise au sérieux – sans que moi, je me prenne au sérieux ! – mais c’est vrai que ça a été une chance. Je n’oublierai jamais ce rôle-là ».
Par Yassine Safraou