Alors qu’il montait récemment les marches du Festival de Cannes pour Valley of love, Gérard Depardieu s’est livré dans les colonnes du numéro de juin de Vanity Fair. Ainsi, l’acteur français a évoqué ses rapports avec la Russie et Vladimir Poutine, son fils Guillaume Depardieu mais aussi la mort.
Gérard Depardieu : La mort, son fils Guillaume, Vladimir Poutine… Il dit tout !
A 66 ans, Gérard Depardieu est une figure incontournable du cinéma français. Mais pas que. En effet, connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche, l’acteur de Cyrano de Bergerac multiplie les déclarations polémiques. Ainsi, il dénonçait il y a peu les dérives du Festival de Cannes dans les pages de Télérama, déclarant être "fatigué de tant de bêtises". Car oui, selon lui les "mauvaises drogues", "fausses fêtes" et "scandales" ternissent l’image dorée qu’avait l’événement il y a bien des années. D’ailleurs présent sur la croisette afin de présenter Valley of Love dans lequel il donne la réplique à Isabelle Hupert, Gérard Depardieu a profité d’une conférence de presse pour évoquer sa relation avec Vladimir Poutine : "Monsieur Poutine, je le connais bien, je l’aime beaucoup", avait-il alors lâché avant d’ajouter : "Je vais beaucoup en URSS, ou plutôt en Russie". Un sujet qu’il a également abordé avec Sylvain Tesson, fils de Philippe Tesson, qui l’a interviewé pour Vanity Fair. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le comédien n’y va pas de main morte…
"Je suis prêt à mourir pour la Russie"
Depuis qu’il s’est officiellement installé en Russie, Gérard Depardieu ne tarit pas d’éloges quant à sa nouvelle patrie. Face à Sylvain Tesson, l’acteur a conservé sa ligne de conduite : "Je suis prêt à mourir pour la Russie parce que les gens y sont forts ; je ne veux point crever comme un con dans la France de maintenant", s’est exclamé celui qui a volé un baiser à Isabelle Hupert sur la croisette. "Je ne crois pas en moi car j’ai été élevé dans des valeurs que je ne partage pas. Je ne me suis pas senti français", a-t-il alors déduit.
Son fils, sa bataille
En octobre 2008, Gérard Depardieu apprenait la mort de son fils Guillaume, alors âgé de 37 ans, des suites d’une pneumonie. Près de 7 ans plus tard, celui qui défendait Catherine Deneuve parodiée en Une de Charlie Hebdo parle enfin de son devoir de père. "Avec Guillaume, les choses se sont révélées. Il hurlait ici, face à mon portail. Et ce n’est pas parce que tu laisses un enfant te hurler toutes les choses que tu n’as pas faites, ce n’est pas pour cela que tu comprends comment réparer. Tu reçois les hurlements en pleine gueule. Et tu ne sais toujours pas ce qu’est l’idée de réparer. Et alors tu vis la douleur d’un père", a alors déploré Gérard Depardieu, visiblement affecté d’avoir quitté son fils sans avoir pu "réparer" le mal qui a pu être fait.
"Je peux mourir à présent"
Alors qu’il s’était converti à l’islam il y a bien des années, l’acteur des Misérables semble avoir perdu la foi : "Je ne crois en rien. Surtout pas en moi. Parfois, le soir, dans mon lit, je voudrais m’endormir pour l’éternité", a-t-il alors lancé. Allant plus loin, il confesse même se sentir en mesure d’accepter la mort : "J’ai tout vécu. Cela, il n’y a pas beaucoup de gens qui peuvent le dire, je peux mourir à présent. Qui peut avoir le culot de dire ça ? J’ai fait ma vie parce que j’avais envie et que c’était possible et ce n’est pas condamnable", a-t-il alors conclu.
Par L M