Invité de la matinale d’Europe 1, Charles Aznavour a demandé l’aide de la France pour les chrétiens et les minorités d’Irak. Le chanteur souhaite repeupler certains villages de France en accueillant ces réfugiés.
Charles Aznavour, son appel à l’aide pour les minorités d’Irak

Charles Aznavour est un chanteur engagé. Représentant de l’Arménie à l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture), il a milité pour une aide de la France aux minorités d’Irak ce lundi matin, au micro d’Europe 1. « Il n'y a pas que les Chrétiens ! Il y a aussi les Musulmans ! N'oublions pas que les Kurdes sont musulmans : ils sont massacrés par les mêmes gens. Je suis préoccupé par cette population qui est 'massacrable' ! Je suis sorti de mon silence il y a longtemps mais personne n'écoute, ne répond. Aidez-les ! Prenez-en un chez vous ! Aidez-les à rentrer quelque part ! Trouvez-leur un appartement », a-t-il lancé face à Thomas Sotto. A 90 ans, Charles Aznavour a toujours la verve nécessaire pour pousser un coup de gueule. Et lorsque Thomas Sotto lui dit que ses auditeurs n’ont pas forcément les moyens de s’investir, le chanteur rétorque : « Ils n'ont qu'à insister, comme moi ! A force d'insister, la politique est obligée de suivre ! »
« VOUS ÉGORGEZ, ON ÉGORGE ! ŒIL POUR ŒIL, DENT POUR DENT ! »
Charles Aznavour a une idée en tête : repeupler certains villages de France délaissés en accueillant les réfugiés d’Irak, chrétiens et autres minorités. Et il s’est félicité de l’initiative du gouvernement, qui a déjà fait venir une quarantaine de réfugiés irakiens jeudi dernier. « J'applaudis quand on commence à faire ce genre de choses, si Monsieur Fabius l'a fait, il ne va pas en rester là ! Ce n'est pas un coup politique ! Je pense qu'il l'a fait du fond du cœur ! Quarante familles, c'est formidable. Ils veulent s'installer quelque part où ils peuvent aider leurs enfants, les nourrir, travailler, vivre décemment. » Le chanteur a également un avis bien tranché sur la façon de négocier avec les djihadistes : « On ne discute pas avec des étrangleurs ! On fait comme eux : vous égorgez, on égorge ! Œil pour œil, dent pour dent ! »
Par Simon Bardet