Une nouvelle enquête préliminaire vise Nicolas Sarkozy pour "trafic d'influence" dans le cadre d’activités de conseil en Russie et d'un contrat de 3 millions d’euros, selon Mediapart. Non Stop People vous en dit plus.
Nicolas Sarkozy : une enquête pour "trafic d'influence" ouverte
Nicolas Sarkozy est de nouveau dans le viseur de la justice. L’ouverture d’une enquête préliminaire visant l’ex-président de la République pour "trafic d’influence" et "blanchiment de crime ou de délit", a été confirmée par le parquet national financier (PNF) français ce vendredi 15 janvier. Dans cette affaire révélée par Mediapart, l'ancien chef d'Etat est visé pour ses activités de conseil en Russie avec un contrat de 3 millions d’euros passé il y a un an avec le groupe Reso-Garantia, dirigé par deux milliardaires russes d’origine arménienne. Selon Mediapart, les investigations ont débuté après un signalement du service de renseignement financier Tracfin au sujet des raisons pour lesquelles Nicolas Sarkozy a reçu un paiement de 500 000 euros par cette société d’assurance russe.
Un contrat de 3 millions d’euros dans le viseur
"La justice cherche à vérifier si l’ancien chef de l’Etat a seulement agi comme consultant, ce qui serait parfaitement légal, ou s’il se serait adonné à des activités de lobbying potentiellement délictuelles pour le compte des oligarques russes", a expliqué Mediapart. Auprès du média en ligne, les milliardaires Sergey et Nikolay Sarkisov ont confirmé avoir embauché Nicolas Sarkozy en tant que "conseiller spécial" et "président du comité de conseil stratégique auprès du conseil d’administration". En 2007, un accord avait été conclu entre les actionnaires de Reso-Garantia et l’assureur français AXA pour que ce dernier acquiert une participation de 36,7 % dans cette société, pour environ 810 millions d’euros. Selon Mediapart, AXA est un important client du cabinet d’avocats Realyze, cofondé en 1987 par Nicolas Sarkozy. L’entourage de l’ancien chef de l’État et son avocat Me Thierry Herzog n'ont pas réagi auprès de l’AFP.
Par Marie Merlet