Nouvelle étape dans le procès Oscar Pistorius. Un expert a fait parler la porte des WC derrière laquelle Reeva Steenkamp était enfermée avant de trouver la mort. Si le scénario, tirs puis coups de batte de baseball se confirme, un autre point de la défense de Pistorius a été mis à mal.
Oscar Pistorius : La porte des WC a parlé !

Il s’agit sans doute du témoignage le moins attendu. Depuis plus d’une semaine maintenant le procès de l’athlète Oscar Pistorius accusé du meurtre de sa petite amie Reeva Steenkamp bénéficie d’une couverture médiatique énorme et pas moins de 100 témoins vont être appelés à la barre. Déjà sur le reculoir à plusieurs reprises, la défense de Pistorius est de plus en plus en difficulté. Le sportif affirme toujours avoir cru à un cambriolage et avoir donc tiré quatre coups de 9mm dans la porte des WC avant de s’apercevoir qu’il pouvait s’agir de sa petite-amie absente du lit. Oscar Pistorius décidait alors de briser cette porte à l’aide d’une batte de baseball.
Une défense qui a été aujourd’hui confronté au témoignage de la porte des WC elle-même. En effet parmi la centaine de témoins appelés à s’exprimer, un expert était en charge de l'inspection de cette fameuse porte et ses conclusions présentées par le colonel Gerhard Vermeulen ne sont pas excellentes pour Oscar Pistorius. Concrètement, un seul élément de la défense a été remis en cause. L'expert a dans un premier temps confirmé l'utilisation de la batte de baseball après les coups de feu "Il fallait qu'il y ait déjà un trou dans la porte pour qu'elle puisse casser à cet endroit", mais affirme qu'il est impossible qu'Oscar Pistorius portait ses prothèses.
Une mise en scène macabre
C’est en effet sur ce point que le débat du jour s’est focalisé. En mesurant les impacts de coups de batte, l’expert affirme que Pistorius était sur ses moignons, alors que l’athlète affirme avoir enfilé ses prothèses. Un curieux débat qui a eu la triste conséquence d’assister à la répétition de cette scène sous pression de l’avocat de la défense. Ce dernier invitant le Colonel Gerhard Vermeulen à fracturer la porte en étant sur ses genoux, pour se conclure sur un débat sur « une position naturelle ou non ». L’expert faisait alors sans doute une erreur de communication en reconnaissant n’être pas à l’aise sur ses genoux, mais « Si j'avais grandi sans mes jambes se serait une autre histoire » ...
Les jours se suivent donc et peu de choses évoluent pour le moment. La réaction d’Oscar Pistorius semble toujours tout aussi surprenante que dramatique, mais pour le moment aucun témoignage ne remet sérieusement en cause sa défense. L’athlète est toutefois bien aidé par son avocat Barry Roux qui se charge d’harceler et ridiculiser tous les témoins.
Par Jeremy Lenormand

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