Visiblement vexé d’être pris à partie par un supporter néerlandais, le coureur français Thomas Voeckler (Europcar) s’est arrêté en pleine course pour lui répondre. Avant de continuer l’étape, passablement énervé, malgré les excuses du fan moqueur.
Tour de France 2014 : Thomas Voeckler pète les plombs (vidéo)

Thomas Voeckler, un des chouchous du public français, a vécu une 13e étape mouvementée sur le Tour de France, vendredi dernier, entre Saint-Étienne et Chamrousse (197,5 kilomètres). Le coureur de la formation tricolore Europcar n’a pas du tout apprécié les huées d’un fan néerlandais sur le bord de la route lors de l’ascension du dernier col de la journée. Très énervé, Thomas Voeckler a décidé de s’arrêter en plein effort, pour interpeller le spectateur moqueur. « Viens ! Viens ! Ok, tu as déjà fait du vélo », lance-t-il avant de continuer sa route. Les excuses du supporter n’y feront rien, et ne suffiront pas à calmer un Thomas Voeckler qui finira à une très honorable 32e place, à plus de 11 minutes du vainqueur de l’étape, le maillot jaune Vincenzo Nibali. Le leader de l’équipe kazakhe Astana s’est imposé devant Rafal Majka (Tinkoff-Saxo) et Leopold Konig (NetApp). Avant d’attaquer la dernière semaine de course, le coureur français pointe à la 53e place du classement général, à plus d'1h40 de Vincenzo Nibali, le « Requin de Messine ». Assez discret jusqu’à présent, il reste à Thomas Voeckler trois étapes pyrénéennes, une étape de plat, un contre-la-montre, et l’arrivée à Paris sur les Champs-Elysées pour essayer de décrocher une victoire sur ce Tour de France.
LES SELFIES DE LA DISCORDE
Les coureurs ne goûtent pas forcément aux nouvelles habitudes des spectateurs. Dernier phénomène en date, les selfies. Une pratique qui peut laisser craindre des accidents. « Le plus dangereux, c’est quand les spectateurs nous tournent le dos en course pour prendre des photos selfies. Ils ne nous voient pas arriver. Ils se mettent sur la route et c’est dangereux. Les gens ne se rendent pas compte qu’on doit utiliser toute la largeur de la route. Comme il n’y a pas beaucoup de courses, les spectateurs ne se rendent pas compte de la vitesse à laquelle nous arrivons » a expliqué le coureur de l’équipe Sky Geraint Thomas au « Guardian ». Le leader de la BMC, l’Américain Tejay van Garderen, a parlé d’un « dangereux mélange de vanité et de stupidité ». Le Lituanien Ramunas Navardauskas (Garmin-Sharp) a même expédié le téléphone d’un supporter un peu trop près des coureurs à son goût. La pratique du selfie a été lancée par…le directeur du Tour de France, Christian Prudhomme, qui avait publié le « premier selfie du 101e Tour de France » et incité les spectateurs à poster les leurs sur les réseaux sociaux…
Par Simon Bardet

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