Avant la diffusion d'"Opération Renaissance" sur M6 ce lundi 11 janvier, une tribune a accusée de grossophobie l'émission de Karine Le Marchand. L'animatrice a réagi auprès de l'AFP. Non Stop People vous en dit plus.
Karine Le Marchand réagit aux accusations de grossophobie contre son émission

Avant même la diffusion d'"Opération Renaissance" sur M6, la polémique poursuit déjà l'émission. Après trois ans de tournage, Karine Le Marchand va présenter le lundi 11 janvier un programme qui suit le parcours de dix personnes en situation d'obésité morbide, candidates à une chirurgie bariatrique, destinée à réduire l’estomac. Après les critiques qui avaient entouré l'annonce du projet d'émission produit et réalisé par Karine Le Marchand en 2017, le collectif anti-grossophobie Gras Politique a dénoncé la "dangerosité" de l'émission à travers une tribune signée par 170 associations, soignants et particuliers et publiée sur Mediapart. "Les personnes obèses sont considérées comme mortes-vivantes tant qu'elles ne réussissent pas à maigrir", a fustigé le collectif Gras Politique en considérant que le programme risque de "contribuer à la grossophobie ambiante".
Karine Le Marchand réplique
A l'origine d'une pétition contre l'émission qui a déjà recueilli ce vendredi plus de 6 400 signatures, Gras Politique a également pointé du doigt des "conflits d'intérêts éthiques et financiers manifestes" concernant les liens entre Karine Le Marchand, marraine de l'Institut français du Bodylift, et sa fondatrice, une chirurgienne intervenant dans l'émission. La présentatrice est aussi visée pour son livre "15 étapes pour apprendre à s'aimer", tiré de l’émission, une méthode d’estime de soi censée faciliter la perte de poids, sans avoir "aucune compétence spécifique dans ce domaine". Auprès de l'AFP, Karine Le Marchand s'est défendue : "Je n'ai strictement rien à me reprocher, il n'y a pas de conflit d'intérêt". La présentatrice qui a assuré ne pas avoir "de honte" sur le fait de vendre un "livre qui peut être utile au-delà de la perte de poids", a aussi rappelé qu'elle est marraine "sans contrepartie" d'un institut dépendant de l'Hôpital de Paris Saint-Joseph, conventionné de secteur 1 sans dépassement d'honoraires, dont les opérations sont prises en charges par l'assurance maladie pour les patients concernés.
Par Marie Merlet