Ce mardi 5 janvier, Jean-Marc Morandini a évoqué dans "Morandini Live" les accusations contre Olivier Duhamel faite par sa belle-fille Camille Kouchner dans un livre "La Familia grande" à paraître le 7 janvier. Elle accuse le journaliste d'avoir agressé sexuellement son frère jumeau lors de son adolescence. Une avocate pénaliste s'est exprimée, apportant son éclairage sur le côté pénal de l'affaire.
Olivier Duhamel accusé d'inceste : pourquoi il n'y aura sans doute jamais de procès (Vidéo)
C'est un livre qui avant même sa sortie prévue le 7 janvier aux éditions du Seuil fait déjà beaucoup de bruit. Dans "La Familia grande" - dont des extraits ont été révélés par Le Monde lundi 4 janvier - Camille Kouchner accuse son beau-père Olivier Duhamel d'avoir abusé sexuellement de son frère jumeau à partir de 1988, lors de son adolescence. "Je pense qu'on avait 13 ans et que mon frère me le raconte quand on en a 14", dit-elle. Des actes d'inceste qui, selon elle, auraient duré "deux ou trois" ans et qu'elle a mis du temps à dévoiler à ses proches, vingt ans au total. Son frère aîné Julien a été le premier à être mis au courant, puis sa mère.
À la suite de l'éclatement de l'affaire, Olivier Duhamel a mis fin à l'ensemble de ses fonctions, dont celle de président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP). "Etant l'objet d'attaques personnelles, et désireux de préserver les institutions dans lesquelles je travaille, je mets fin à mes fonctions", a-t-il posté sur Twitter. Contacté par le Monde, le politologue a refusé de s'exprimer sur l'affaire. "Je n'ai rien à dire là-dessus", a-t-il dit. À L'Obs, il a confié : "Je n'ai rien à dire sur ce qui, de toute façon, sera, je ne sais pas, n'importe quoi, déformé ou quoi. Merci".
Des faits prescrits
Ce mardi 5 janvier, Jean-Marc Morandini a consacré une partie de son émission "Morandini Live" aux accusations d'inceste faites par Camille Kouchner à l'encontre d'Olivier Duhamel. L'animateur a pu échanger avec Maître Julia Courvoisier, avocate pénaliste au barreau de Paris qui, dans un premier temps, a expliqué pourquoi il n'y aura sans doute jamais de procès. "En matière de viol sur mineur qu'on appele viol incestueux, les règles aujourd'hui sont bien différentes de celles qui étaient en vigueur à l'époque des faits dénoncés par cette femme puisqu'avant 1989, la prescription a été de dix ans, mais à partir de la date des faits (...) Madame dénonce des faits qui se seraient commis à la fin des années 80, donc malheureusement, les faits sont prescrits (...) La prescription a d'abord comme utilité de pouvoir recueillir des preuves. Comment peut-on 30 ou 40 ans plus tard justifier qu'il y a eu viol sur mineur ou agression sexuelle ? C'est particulièrement compliqué", a-t-elle expliqué.
Et de préciser : "Madame peut malgré la prescription des faits, déposer plainte, parallèlement à ce livre. Et le Procureur de la République estimera des suites qu'il faudra donner à cette plainte (...) Il pourrait y avoir une enquête qui se terminerait sur un avis de prescription des faits".
Par Non Stop People TV