Christine Angot et dans le viseur de la Toile. Samedi 1er juin, sur le plateau de "On N’est Pas Couché", la chroniqueuse a tenu des propos polémiques sur l’esclavage. Non Stop People vous en dit plus.
ONPC : Christine Angot lynchée sur la Toile après ses propos sur l'esclavage
Le samedi 1er juin, Laurent Ruquier accueillait Franz-Olivier Giesbert sur le plateau de "On N’est Pas Couché", venu présenter son livre "Le Schmock", dont les événements se déroulent dans l’Allemagne nazie. A ses côtés, Ginette Kolinka, rescapée de la Shoah, était également invitée à témoigner. De quoi inspirer Christine Angot. Sur le plateau de l’émission, la chroniqueuse s’est lancée dans une comparaison de la Shoah avec l’esclavage des Noirs. “Le but avec les Juifs pendant la guerre, ça a bien été de les exterminer, de les tuer, et ça introduit une différence fondamentale, alors qu’on veut confondre avec par exemple l’esclavage et l’esclavage des Noirs envoyés aux États-Unis ou ailleurs, et où c’était exactement le contraire. C’est-à-dire l’idée c’était qu’ils soient en pleine forme […] en bonne santé pour pouvoir les vendre et pour qu’ils soient commercialisables. Donc non, ce n’est pas vrai que les traumatismes sont les mêmes, que les souffrances infligées aux peuples sont les mêmes", a-t-elle ainsi lancé.
Aymeric Caron monte au créneau
Des propos jugés "insoutenables" par la Toile et qui ont très rapidement été décriés sur Twitter, le dimanche 2 juin. Plusieurs internautes ont affirmé que les déclarations de l’auteure minimisaient la souffrance de l’esclavage. "Ce moment où Christine Angot minimise l’horreur de l’esclavage pour souligner l’horreur de la Shoah… Ça se passe sur une chaîne du service public. C’est grave", "Christine Angot explique que l’esclavage des Noirs c’était pas si grave… C’était simplement de la main d’œuvre qu’il fallait garder en en bonne santé", "merci Christine Angot. Grâce à elle je réalise la chance qu’avaient les esclaves de se faire attraper et de se faire vendre pour cette cure de bien-être qui les attendait", peut-on notamment lire. Aymeric Caron, ex-chroniqueur de "On N’est Pas Couché" a également eu son mot à dire. "Ignorance ? Maladresse ? Stupidité ? Une honte en tout cas", a-t-il commenté. Ce n’est pas la première fois que Christine Angot suscite l’indignation. En septembre 2017, la chroniqueuse s’en prenait violemment à Sandrine Rousseau, dans "On N’est Pas Couché". Une séquence qui n’avait pas été diffusée. Toutefois, le clash était parvenu à faire son entrée dans les annales du service public.
Ce moment où Christine Angot minimise l'horreur de l'esclavage pour souligner l'horreur de la Shoah... Ca se passe sur une chaîne du service public. C'est grave... #ONPC pic.twitter.com/Fl4ru9fUSP
— Nils Wilcke (@paul_denton) 2 juin 2019
Voici la vidéo où Christine Angot explique que l'esclavage des noirs c'était pas si grave... C'était simplement de la main d'oeuvre qu'il fallait garder en bonne santé... #ONPC pic.twitter.com/SmXdqSO4UR
— (@MayleenTheOne) 2 juin 2019
Merci Christine Angot. Grâce à elle je réalise la chance qu’avaient les esclaves de se faire attraper et de se faire vendre pour cette cure de bien être qui les attendait. https://t.co/1rgq3CBh6p
— Roronoa Zozo (@Zozo_LaSaumure) 2 juin 2019
Propos insoutenables #ONPC
— Arthur Guillaumot (@arthchoum) 2 juin 2019
La souffrance est donc une compétition.
Christine Angot arbitre qui décide que l’esclavage ce n’est pas si terrible par rapport à la Shoah.
Cette dame est auteure, elle connaît les mots.
Ça s’appelle minimiser, c’est terriblepic.twitter.com/8XNjKC5bib
1/ Christine Angot n’a apparemment aucune connaissance de l’histoire. Premièrement, et ça semble évident, les esclaves n’étaient pas que des hommes dans la force de l’âge, mais des hommes, des femmes, des enfants. En, les femmes étaient considérées comme des denrées précieuses pic.twitter.com/j0Ew361g8T
— Nora H.O. (@LustyPudding) 2 juin 2019
Donc Christine Angot est en train de nous dire que l’esclavage, c’était de l’eau. Que les esclaves étaient bien traités pour être vendus aux plus offrants... Et que par définition, la Shoah reste en tête du « ranking » des souffrances.
— Jean-Christophe MOAL (@MOAL_JC) 1 juin 2019
Bon... Dodo. #ONPC
Il semble que C Angot a cette fois minimisé la souffrance et la mort liées à la traite des noirs puisque selon elle, les esclaves étaient maintenus en bonne santé (sous-entendu: ils étaient donc bien traités). Ignorance? Maladresse? Stupidité? Une honte en tout cas. https://t.co/7ovicksHul
— AymericCaronOfficiel (@CaronAymericoff) 2 juin 2019
Angot soutient que les noirs étaient mieux traités que les juifs, et que donc leur souffrance (et celle de leurs descendants) est moindre par rapport à celles des victimes de génocide. Et ça, ladies & gentlemen, c'est précisément ce qu'on appelle la concurrence victimaire.
— Marylin Maeso (@MarylinMaeso) 3 juin 2019
Ce qui est complètement délirant et atroce, c’est qu’on en soit encore à mettre les crimes contre l’humanité sur les plateaux d’une balance, comme s’ils de compensaient alors qu’ils s’additionnent. https://t.co/qZ4Et40ikz
— Valérie de St-Do (@Val_Do) 2 juin 2019
Rideker
— Mathilde Larrere (@LarrereMathilde) 2 juin 2019
Près de 1,8 million de personnes succombent en mer (exécutions, sévices, suicide, dysenterie).
Parmi les 10,6 millions de captifs arrivant au Nouveau Monde, 1,5 million de captifs y meurent la première année sur les plantations (coton, canne à sucre, tabac).
Par Laura C-M